Commentaire | VENTE COLLECTION DE WITTE (importante collection de dictionnaires du 16e au 20e siècles). 1ere Partie
Vente en ligne du 25 février au 6 mars 2021
Uniquement enchérir via Drouot Digital.
Exposition pour cette vente :
Rue de Laeken 78 à 1000 Bruxelles
Vendredi 26 février 2021 : 13h30 à 17h
Samedi 27 février 2021 : 10h à17h
Dimanche 28 février 2021 : 10h à17h
Pierre De Witte (1942-2020), fervent collectionneur de dictionnaires .
Pierre De Witte est né, le 15 février 1942, à Ploegsteert (commune située à 15 km d’Ypres, non loin de la frontière française) . Il est décédé le 9 avril 2020.
Il est issu d’une famille franco-belge. Son père était charpentier, sa mère, chapelière. C’est le deuxième enfant d’une fratrie de quatre .
Son milieu familial ne manifestait que peu d’intérêt pour la lecture. (Il y avait d’ailleurs peu de livres à la maison.).
Dès l’âge de 14 ans, il commence à travailler dans une usine de tréfilerie pour, suite au décès de son père, subvenir aux besoins de la famille .
C’est aussi au même âge qu’il reçoit, de son oncle Fernand, son tout premier dictionnaire . Cet événement mémorable marque sans doute le point de départ de sa collection .
Autodidacte acharné et polyvalent dans l’âme, il exerce toutes sortes de métiers : dessinateur industriel à la briqueterie de Ploegsteert, apiculteur, guide-conférencier en apiculture, imprimeur, éditeur de bandes dessinées ...etc.
A la fin de sa vie professionnelle, il fonde une entreprise de développement de logiciels de CAO (Conception Assistée par Ordinateur) pour architectes.
Joignant l’utile à l’agréable, sa passion pour les dictionnaires et sa fascination pour les abeilles, il actualise et réédite « Mon Dictionnaire Apicole » de Léon Helle, ouvrage devenu introuvable depuis la guerre.
Son attachement à la langue française, son goût pour la littérature et l’histoire, sa curiosité d’esprit et sa quête de savoir ne feront que croître au fil de ses multiples activités .
Début des années ’80, il compose plus méthodiquement sa collection et l’enrichit sans cesse par de nouvelles et précieuses acquisitions.
La compléter, la passer en revue, consulter ses ouvrages occupaient l’essentiel de ses loisirs.
A bien des égards, rassembler cette collection atypique représente « l’œuvre de sa vie ».
Cette bibliothèque de dictionnaires se trouvait installée au rez-de-chaussée d’une maison de maître située à Écaussinnes-d’Enghien, dans une pièce joliment aménagée à cet effet (v. Photos).
Il consultait régulièrement les ouvrages qui la constituaient, citant volontiers l’un ou l’autre extrait dans ses conversations entre amis et même dans le cadre de ses activités professionnelles.
Il pouvait lui arriver de les feuilleter un peu au hasard, rien que pour le plaisir.
Imprimeur et éditeur de métier durant plusieurs années, il pouvait apprécier, en amateur doublement éclairé, les reliures soignées, les couvertures illustrées, la qualité des papiers ainsi que les gravures et autres planches didactiques, techniques ou scientifiques.
Passant de la théorie à la pratique, il n’hésitait pas à entretenir, de ses propres mains, les reliures anciennes avec une cire ad hoc (d’abeille, évidemment !).
C’était un homme attachant, enthousiaste, généreux envers ses amis et sa famille, avide de nouvelles connaissances, possédant un sens esthétique et un humour bon enfant.
Ce qui fait la valeur et la singularité de cette collection, exceptionnelle en son genre, c’est la diversité des ouvrages qui la composent : diversité des sujets, des spécialités scientifiques ou techniques « pointues », des angles de vues, des éditions (couvrant plusieurs siècles). Avec comme principe de cohérence : un livre en tant que dictionnaire ou encyclopédie .
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