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Figure 1. Évolution par lieu de publication

La figure 1 ci-dessous présente l’évolution entre 1480 et 1600, suivant leur lieu de publication, des différentes éditions et émissions des « dictionnaires » de notre corpus. Une émission est une publication qui présente une page de titre aux nom et adresse d’un unique libraire dans le cadre d’une édition partagée entre plusieurs libraires. Au XVIe siècle, de nombreuses émissions ont été produites. C’est par conséquent avec prudence qu’il faut lire les résultats graphique des figures ci-dessous. Le nombre de dictionnaires exprimé ne représente pas nécessairement des dictionnaires différents par leur contenu. Ces dictionnaires sont différents par les lieux de publication qu’ils indiquent en page de titre. Près de quatre-vingts dix lieux de publication sont mentionnés. De même, quelques ouvrages peuvent être associés à deux ou trois lieux de publication, en particulier lorsque l’adresse n’est pas mentionné dans ledit ouvrage. Ainsi la somme des notices anthonominalie pour une décennie n’est pas égale à la somme des lieux référencés associés aux ouvrages publiés sur cette même décennie. Ces réserves émises, cette figure 1 permet le propos suivant.
Au XVIe siècle, les principales places publiant des « dictionnaires » sont Paris, Anvers et Lyon.
S’agissant de la courbe illustrant le lieu de publication « Paris », son tracé prête à confusion. Son accentuation au cours des années 1530-1550 est due à de très nombreuses émissions. Il n’y a pas eu un plus grand nombre de « dictionnaires » différents. Les émissions en cause concernent principalement les ouvrages : De re vestiaria libellus et De re navali libellus de Lazare De Baïf, De corrupti sermonis emendatione de Mathurin Cordier et De re hortensi libellus de Charles Estienne.
La 4e grande place diffusant des dictionnaires au XVIe siècle est successivement occupée par Venise au cours des années 1540, par Zurich au cours des années 1550 puis par Genève à partir des années 1570 qui accueille de nombreux imprimeurs-libraires protestants fuyant les affrontements en France entre protestants et catholiques.
Entre les années 1590 et 1610, la production de « dictionnaires » émis ou édités s’effondre sur l’ensemble des places, à l’exception de Genève et de Francfort-sur-le-Main. Genève devient alors la première place publiant des « dictionnaires » rédigés en langue française/langue étrangère. Elle sera rejointe par Paris au cours de la première décennie du XVIIe siècle. Lyon et Anvers ont perdu tout attrait.